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cinéma

Une petite zone de turbulences

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Pour Jean-Pierre, la retraite, ce n'est pas vraiment une sinécure. Sa femme le trompe avec un ancien collègue de bureau, sa fille divorcée souhaite se remarier avec un vigile bas de plafond, et il découvre une étrange tâche sur le bas de ses reins.. De quoi bouleverser son fragile petit équilibre et plonger toute la famille dans « une petite zone de turbulences »...

Adapté d'un roman de l'anglais Mark Haddon par Michel Blanc lui-même le film aurait pu être une tragi-comédie de moeurs familiales un peu grinçante et drôle à la fois. Il n'en est hélas rien. Passés quelques bons mots, le film s'embourbe dans une narration lente qui peine à s'éloigner du personnage principal. Chacun dans sa partie les comédiens jouent leur partition mais sans véritable unité. Plombé par une mise en scène plutôt plate, le film sombre alors dans un ronronnement prévisible qui n'en finit pas de piétiner vers une fin qui tarde à venir. Malgré la succession de petits rebondissements, jamais Alfred Lot ne parvient à faire prendre une sauce dont les ingrédients invitaient pourtant à saliver. A peine distingue-t-on une vague réflexion sur l'engagement amoureux au milieu d'un fatras roboratif de répliques et de situations qui ne passionnent jamais. On reste à distance de cette famille et de ses turpitudes, jamais touché par leurs questionnements, leurs doutes et leurs failles... et c'est bien dommage.

 

Publié le 07/01/2010 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma