Quelque chose à te dire

Une apparence de réussite : un patriarche retiré des affaires, une grand-mère heureuse et leurs trois enfants, Antoine, chef d'une entreprise de commerce équitable, Alice, artiste et Annabelle, infirmière. En apparence, la famille Celliers va bien. Sauf que derrière le vernis des apparences, la réalité se montre bien moins drôle. Antoine, dans l'ombre de son père, se montre incapable de gérer une société efficacement, Alice avorte à chaque grossesse quand elle ne donne pas dans la drogue, seule Annabelle, à travers les cartes qu'elle tire, paraît tenir le cap. Lorsqu'Alice est arrêtée et fait la rencontre de Jacques de Parentis, un policier compatissant empêtré lui aussi dans des problèmes, tout bascule.

Déjà réalisatrice de Tout pour plaire, Cécile Telerman revient avec un imbroglio familial digne des séries télévisées de l'été. Compilés en une grosse heure et demie, tous les rebondissements propres au genre se succèdent sans vraiment de surprise, portés par des comédiens qui semblent plus perdus qu'investis de leurs personnages. Seuls Olivier Marchal et Mathilde Seigner paraissent croire à l'histoire qu'ils défendent, toute ennuyeuse, prévisible et grotesque qu'elle puisse être. L'ensemble aurait pu prendre vie malgré tout si la réalisatrice ne s'était ingéniée à ne plaquer sur ce récit qu'une mise en scène bêtement illustratrice et jamais vraiment inspirée. À moins que les imbroglios sentimentalo-dramatiques ne soient votre passion, voilà un film qui ne devrait rien vous dire.