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cinéma

Le labyrinthe de Pan

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Le réalisateur mexicain Guillermo del Toro s'est fait un nom grâce au fantastique, de Cronos à Hellboy en passant par Mimic ou Blade 2, son cinéma, malin et subtil, aime à jouer avec les symboles et les peurs aussi bien enfantines que plus adultes. À l'instar de L'échine du diable, Le labyrinthe de Pan, son dernier film, mêle réalisme historique et fantastique débridé sous la forme d'un conte noir aux redoutables échos. 1944, alors que la guerre se termine en Europe, les franquistes espagnols traquent les derniers rebelles terrés dans l'arrière-pays. Carmen, récemment remariée au capitaine franquiste Vidal vient s'installer avec sa fille dans le camp qu'il dirige au coeur de la forêt. Ofélia, sa fille, ne tarde pas à découvrir un antique et étrange labyrinthe au coeur duquel l'accueille un être mi-fée, mi-démon qui lui apprend qu'elle est la fille du souverain d'un royaume magique.

Derrière l'apparence fantastique qui teinte en grande partie le film, Guillermo del Toro joue avec les épreuves que doit surmonter son héroïne pour dresser un parallèle étonnamment pertinent entre les monstruosités imaginées, et celles, bien réelles du fascisme espagnol. Quelle que soit la richesse du bestiaire que le cinéaste fait défiler, les plus horribles créatures du film sont bel et bien humaines, del Toro retourne alors complètement son film qui échappe au simple genre fantastique pour devenir le conte tragique d'une époque belle et bien réelle. Quelle que soit la grosseur des ficelles qu'il emploie pour cela, Le labyrinthe de Pan est à cet égard une réussite exemplaire dans laquelle ni le fantastique, ni le message que ce dernier sert à véhiculer ne prennent le pas l'un sur l'autre, chaque approche puisant au contraire dans l'autre de quoi alimenter un récit et des images percutantes.

Publié le 03/11/2006 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma