62e2931281cbed0ba95bcde00bb3d46a484b0cbe
D24e58878c5cba5416d7ee2c82919c9d21b8bb7e
A331b2cf64ea67ade90932aa5e6b4aa9a99c6970
995a80404b467df6e2bae6414c48b5cf7b90800b
Bf482e46af89135910a378c4ebee4c1d3cb38e92
Fe1831b6a815ac17e8ec468d2e83165c247849a0
Fermer
cinéma

Le ciel attendra

Daa19c51be75df10a4b3d1ca0ef7b3b94489ec77
Deux jeunes filles : Sonia et Mélanie. Si la première n'a pu quitter la France, trahie par son corps à l'aéroport, la seconde s'est envolée pour rejoindre le prince de ses rêves, un fanatique qui a su l'embrigader parfaitement. D'un côté, des parents qui doivent réapprendre à vivre avec une fille qu'ils ne connaissent plus, de l'autre une mère perdue devant l'incompréhensible. Comment une jeune fille curieuse, ouverte et généreuse peut-elle changer au point d'embrasser des théories absurdes et dangereuses, de préférer la mort à la vie ?

Marie-Castille Mention-Schaar, dont le cinéma était jusque là empêtré dans une mièvre simplicité, porte un regard débarrassé de tout excès de sensiblerie sur ce double parcours. Glaçant, le film décrit admirablement le glissement discret et insidieux opéré derrière un écran de portable ou la porte d'une chambre d'adolescente, l'isolement et le sournois lavage de cerveau que des adolescentes mal préparées subissent. En évitant de moraliser ou de se poser en juge, le film tente simplement de mettre des mots simples sur des malaises profonds et, via le personnage (réel) de l'anthropologue Dounia Bouzar, tente une approche apaisée et un décryptage affûté des dérives et des travers utilisés par les recruteurs pour miner des familles et une société troublées. A la frontière du documentaire et de la chronique intime, le film ne choisit pas, manquant du coup de point de vue et de force. Reste un regard pertinent et une description frappante de la façon dont peut se répandre le sinistre poison de la radicalisation.

 

Publié le 05/10/2016 Auteur : Guillaume B.

Double portrait croisé nourri d'un réalisme fort, Le ciel attendra décrypte l'embrigadement d'une jeunesse parfois un peu perdue et bercée d'illusions pour servir une cause fanatique. Effroyable et instructif le film manque parfois de direction pour s'arrêter à la simple description des faits. La réalisation, à force de vouloir éviter la surcharge émotionnelle, finit par rester très illustrative.

 

 

Film français de Marie-Castille Mention-Schaar

 

Avec Sandrine Bonnaire, Clotilde Courau, Noémie Merlant, Naomi Amarger.

 

Durée : 1h44.

 

 


Mots clés : drame