62e2931281cbed0ba95bcde00bb3d46a484b0cbe
D24e58878c5cba5416d7ee2c82919c9d21b8bb7e
A331b2cf64ea67ade90932aa5e6b4aa9a99c6970
995a80404b467df6e2bae6414c48b5cf7b90800b
Bf482e46af89135910a378c4ebee4c1d3cb38e92
Fe1831b6a815ac17e8ec468d2e83165c247849a0
Fermer
cinéma

L'arbre

8ebf09f0fe0392b909498952ff65b3a3ff74abfc

L'Australie. Peter conduit d'énormes camions d'un bout à l'autre du pays, laissant son épouse, Dawn, seule avec ses quatre enfants. Un jour, Peter meurt soudainement, laissant Dawn et sa famille désemparés jusqu'à ce que Simone, petite fille de huit ans explique à sa mère qu'elle est intimement convaincue que son papa vit encore dans le grand arbre qui jouxte la maison. D'abord dubitative, Dawn se prend au jeu et retrouve goût à la vie, se met à travailler pour faire vivre la famille et rencontre un homme. L'arbre, de rassurant et bienveillant finit par devenir envahissant et menaçant...

 

Derrière le portrait d'une mère soudain privée de soutien dans l'éducation de sa famille, L'arbre, deuxième film de Julie Bertucelli, est aussi une envoûtante fable poétique. Très silencieux, le cinéma de la réalisatrice, très tôt passionnée par le projet, se construit presque exclusivement à coup d'impressions et de sentiments, toujours portées par une justesse de cadrage et une finesse de choix qui laisse vagabonder l'esprit du spectateur dans les pas de cette famille en pleine transformation. Derrière la grâce délicate qui se dégage des images, Charlotte Gainsbourg, mère évanescente à la voix minuscule apporte beaucoup au rythme d'un film qui aurait pu tourner court. Ici, la disparition, le manque, l'absence mais aussi l'espoir, le doute et l'importance d'avoir des branches auxquelles se raccrocher sont ici évoquées avec autant de délicatesse que de pertinence. Après Depuis qu'Otar est parti, Julie Bertucelli poursuit, avec réussite, son chemin dans la fiction.

 

Publié le 17/08/2010 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma