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cinéma

Jeune & jolie

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Isabelle a 17 ans. Cet été, au bord de la mer, auprès d'un jeune allemand, elle découvre la sexualité. De retour à Paris, Isabelle décide de se prostituer. Au fil d'une année entière, découpée en saisons chacune rythmée par une chanson de Françoise Hardy, le film suit son périple et celui de ses proches.

Ni provocation, ni ambiance sulfureuse pour le nouveau film de François Ozon, juste une envie de se plonger dans l'adolescence, notamment au travers de la découverte sexuelle. Au-delà, le cinéaste, désireux de tourner avec de jeunes comédiens après Dans la maison, s'attache surtout à la réalisation d'un portrait moderne. Devant sa caméra, Marine Vacth, sans doute charismatique promène sur ce parcours une froide nonchalance qui désamorce sans cesse les efforts du cinéaste pour donner de la profondeur à son singulier parcours. Ozon y met pourtant du sien pour donner corps à un parcours sensible, nourri de la réalité et de ses questionnements (à laquelle le couple formé par Géraldine Pailhas et Frédéric Pierrot apporte beaucoup). S'il cherche à témoigner, Jeune & jolie parvient heureusement à éviter tout jugement, une réussite qui marque aussi sa limite : parce qu'il refuse de donner de quelconque interprétation (ce que même Serge Hefez, psychiatre jouant un psychiatre dans le film se garde de faire), Ozon ne donne pas non plus de direction à son film lequel, de chronique contemporaine audacieuse devient du même coup un simple coup de projecteur sans intensité.

Publié le 21/08/2013 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma