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cinéma

Gravity

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En mission dans l'espace pour mettre à jour un logiciel de communications, le docteur Ryan Stone, civile inexpérimentée, se retrouve seule aux côtés de Matt Kowalski quand leur navette est frappée par une pluie de débris. En orbite à des centaines de kilomètres de la terre, sans aucun moyen de communication, ils vont devoir s'armer de courage pour retrouver le plancher des vaches.

Vendu, survendu, comme le chef d'oeuvre du cinéma d'effets spéciaux, auréolé d'un bouche-à-oreille flatteur, Gravity doit, c'est vrai, sa réputation à des effets spéciaux extrêmement soignés. Pour autant, si l'évident portrait d'une femme confrontée à sa propre mortalité ne manque pas d'intérêt, ce pseudo-blockbuster minimal est surtout une grosse machine. Cuaron y déroule de grosses ficelles au fil d'une musique qui passe du battement de cœur à l'orchestral tonitruant pour mieux souligner grossièrement des rebondissements téléphonés et tâcher d'entretenir jusqu'à son épilogue gentillet un suspens qui tend inexorablement à se déliter. De gros plans sur une astronaute isolée ahanant sur fond bleu en vastes séquences quasi chorégraphiques pour morceaux de satellites et pantins en combinaisons, Cuaron démontre un évident savoir-faire, secondé par des effets visuels, il est vrai, impressionnants. Face à l'immensité de l'espace, son voyage de retour vers la terre se veut une parabole un brin lourdingue d'un retour à la vie (avec baptême et tutti quanti) et du dépassement de soi. Sandra Bullock y gagne sans doute le rôle de sa vie, pour autant, la grossièreté des ficelles narratives et la réalisation oscillant entre les facilités d'un cadrage serré ou d'un panoramique tape-à-l'oeil finissent par lasser. Plutôt qu'un chef d'oeuvre révolutionnaire, Gravity tient de l'expérience originale, mais guère plus. Le huis-clos spatial ne manque pas d'exemples, si le film s'en démarque par sa technique, le fond du récit et les gros sabots d'une construction pas très fine gâche largement l'ensemble. D'autant plus dommage que Cuaron a montré dans les Fils de l'homme qu'il pouvait faire beaucoup mieux.

Publié le 23/10/2013 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma