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cinéma

Foxcatcher

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 Mark et son frère Dave Schulz font partie de l'élite de la lutte américaine. Dave, entraîneur et soutien de son cadet est également un champion réputé. Dans l'ombre de son frère, Mark a du mal à s'affirmer. Aussi quand il est contacté par le riche John E. Du Pont pour venir s'entraîner au sein de l'équipe de lutte qu'il est en train de monter, Mark n'hésite que peu. Passé l'euphorie des premiers jours, Mark découvre vite que les motivations et la personnalité de son riche mécène s'avèrent plus ambivalentes.

Bennet Miller est un très bon filmeur. Le jury du dernier festival de Cannes ne s'y est d'ailleurs pas trompé en attribuant le prix de la mise en scène à son film. Admirablement construit, chacun de ses cadrages sert admirablement la scène dans laquelle il s'inscrit. Plus que des dialogues ici simplement illustratifs, Miller filme des corps. Matériau narratif par excellence, ils constituent sur le ring comme au dehors l'alphabet d'un récit subtil et très habilement construit. Le trio d'acteurs, des deux frères lutteurs jusqu'au magnat capricieux s'y avèrent épatant. Carrell fait preuve d'un talent dramatique jusqu'alors peu vu, quant à Tatum, il confirme formidablement sa capacité à sortir des rôles de gendre parfait ou d'ado attardé. Metteur en scène doué, Bennet Miller se révèle cependant un narrateur hésitant, perdant, dans sa fascination pour les personnages qu'il filme, sa capacité à construire une histoire prenante. Trop long son film aurait mérité un élagage afin d'accélérer l'arrivée d'un dénouement qui finit par se faire trop attendre.

Publié le 21/01/2015 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma