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cinéma

Fish Tank

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Mia, 15 ans, traîne ses guêtres dans sa cité du matin au soir. Incisive et provocante, elle se met tous ses amis à dos. Quant à sa mère, elle collectionne les conquêtes sans lendemain en reportant sa frustration sur elle et sa jeune sœur. Au fond, Mia a bien un rêve : celui de devenir danseuse, comme celles qu'elle jalouse dans les clips de hip-hop. Un jour arrive le nouvel amant de sa mère, bien décidé à rester cette fois. Curieusement, il n'ignore pas la jeune rebelle, la taquine, la flatte même. Déstabilisée, elle se résout à tenter un casting pour lui faire plaisir...

Très Ken Loach dans le texte, Fish Tank doit beaucoup à sa jeune interprète. Certains lui avaient prédit un prix d'interprétation à Cannes, la distinction paraît exagérée : Katie Jarvis ne joue pas, elle vit son rôle. A fleur de peau, celle dont c'est la toute première expérience d'actrice reste spontanée et naturellement farouche. On raconte que le responsable du casting la repéra sur le quai du métro londonien, à déblatérer des injures à son petit ami, même quai, voie en face. Un visage d'ange prêt à exploser à la moindre contrariété. Son personnage en fera l'amère expérience. Sous la carapace se cache un diamant brut qui perd de son éclat lorsque le scénario insiste sur des allégories enfantines. Comme lorsque Mia se prend d'affection pour un cheval abandonné, pour montrer que la jeune femme, si on en doutait, ne manque pas de sentiments. Un film doux amer, comme le personnage qui l'incarne.

Publié le 15/09/2009 Auteur : Jonathan Blanchet


Mots clés : cinéma