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cinéma

Deux jours à tuer

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Et de trois. En moins de cinq ans, Jean Becker a porté à l'écran trois livres (ce qui est plutôt un bon rythme pour un réalisateur qui avait pris 12 ans après L'été meurtrier pour réaliser Elisa). Après Michel Quint et Henri Cueco, c'est à un roman de François d'Epenoux qu'il a choisi de donner vie sur grand écran. L'histoire d'un publicitaire qui a tout réussi ou presque dans la vie. Boulot très rentable dans la pub, jolie famille, deux enfants et une maison dans les Yvelines. Bref, Antoine, 42 ans est un type comblé. Voire même un peu pourri gâté par la vie. Sinon comment expliquer son comportement inqualifiable envers de futurs clients qui, c'est vrai, viennent encore de refuser ses projets de film pour leur fromage. Mais il n'y a pas de raisons de se mettre dans un état pareil. Pas plus qu'il n'y en a à torpiller la soirée d'anniversaire que lui a organisée sa femme. Tous ses « amis » vont être mis au banc des accusés par Antoine. Ils sont tous trop embourgeoisés à ses yeux, trop aguicheuses pour les femmes, trop tartuffes pour les hommes. Insupportables ? Pas plus que d'habitude. Mais là, Antoine ne les supporte plus. Même ses enfants ne seront pas épargnés dans cette vague de critique qui se déverse comme un torrent. A bout de méchanceté, il quitte le foyer et  part pour l'Irlande. 

Le film est construit en deux parties et le grand dîner d'anniversaire qui ressemble à du théâtre pas franchement bien joué (tout est très lourd, appuyé) n'a rien à voir avec la seconde partie du film où, en Irlande, le duo Dupontel/Vanek fait merveille. Un peu comme si dans l'univers clos du pavillon de banlieue chic, Becker ne trouvait pas ses marques et que le jeu des acteurs s'en ressentait. Au contraire, au grand air, là haut, du côté du Connemara, les retrouvailles père/fils sont justes, touchantes voire même bouleversantes.
Étrange film un peu bancal, ce nouveau Becker nous laisse un sentiment mitigé. Celui d'un film qu'on aurait aimé aimer.
A noter toutefois le générique final qui se déroule sur un slam de Reggiani (texte de Dabadie). Vibrant.

 

Publié le 29/04/2008 Auteur : F. Launay


Mots clés : cinéma