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cinéma

Des hommes et des dieux

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Il y a d'abord un fait historique : celui de l'assassinat de moines trappistes de Tibhirine par un groupe islamiste à Alger dans les années 90. Un fait divers qui a inspiré à Xavier Beauvois une profession de foi cinématographique, où un groupe de moines vit en harmonie avec les communautés musulmanes alentour. Jusqu'à ce que l'écho d'assassinats d'étrangers par des extrémistes ne parvienne au monastère. L'armée les somme de tout quitter mais les frères refusent, trop liés aux habitants des villages voisins. Un soir, la porte du monastère est forcée par un groupe armé...

 

Grand Prix du Jury à Cannes, le film frappe par sa mise en scène, épurée et intimiste. Mais faute de tension dans les trois quarts du film, la fresque, pourtant d'une grande beauté, ne laisse guère transparaître les réflexions et sentiments qui assaillent ces moines, rallongeant alors l'ensemble. On en redoute pas moins l'issue fatale qui ne viendra pourtant jamais, le film s'arrêtant juste avant. Tout s'accélère dans le dernier tiers du film, à la fois beau et anxiogène, quand la caméra de Beauvois, tout en travelling, s'arrête sur chacun des visages burinés de ces héros ordinaires, menés par Lambert Wilson (qui aurait d'ailleurs largement mérité son prix d'interprétation lors de la quinzaine cannoise), alors que s'enchaînent les mesures du Lac des cygnes.

Publié le 07/09/2010 Auteur : Jonathan Blanchet


Mots clés : cinéma