62e2931281cbed0ba95bcde00bb3d46a484b0cbe
D24e58878c5cba5416d7ee2c82919c9d21b8bb7e
A331b2cf64ea67ade90932aa5e6b4aa9a99c6970
995a80404b467df6e2bae6414c48b5cf7b90800b
Bf482e46af89135910a378c4ebee4c1d3cb38e92
Fe1831b6a815ac17e8ec468d2e83165c247849a0
Fermer
cinéma

Cortex

0f8b95b9049292974ff45c148c8f63a925456389

Alzheimer. Un nom à l'orthographe impossible à retenir pour un mal qui vous efface le disque dur plus sûrement qu'un virus informatique. Une maladie qui fait très peur et qui reste, encore aujourd'hui, très largement méconnue. Justement parce qu'il n'y a pas qu'une maladie. Elle est aussi diverse que le sont nos souvenirs, aussi multiple que les méandres de la mémoire, aussi complexe que le cortex.
Au départ, Nicolas Boukhrief l'avoue volontiers, son projet était de faire un Cluedo cinématographique. Une histoire policière en vase clos, avec André Dussollier à la manoeuvre. Et puis ses recherches sur cette maladie se sont révélées vertigineuses. Il n'était plus, dès lors, question de faire un simple film policier à énigme mais bien de parler aussi, de parler surtout, des malades. De ce monde étrange qu'ils ouvrent en s'éloignant de nous, de ce territoire inconnu et bien plus vaste qu'il n'y paraît au départ. Là, se trouve le film de Boukhrief. Il avoue volontiers qu'il ne pouvait pas faire moins.

 

L'histoire est plutôt simple. Un policier à la retraite perd de plus en plus la mémoire. Son fils décide de faire ce qui est mieux pour lui et le place dans une maison de repos spécialisée. Dans cette clinique, des morts suspectes se multiplient. Flic un jour, flic toujours, et ce malgré une mémoire défaillante, Charles Boyer (Dussollier) décide d'enquêter. Même si pour cela, il faudra tout noter...
Multipliant les excellents seconds rôles tant du côté des patients (M. Keller, A. Clément, G. Gaston-Dreyfus...) que du côté des soignants (C. Nebout, C. Neuwirth...) le film est tendu comme un thriller et intelligent comme un documentaire qui se garderait bien de donner des leçons. Dussollier est de tous les plans. Énergique et volontaire, il donne au film non seulement son rythme mais aussi sa substance, sa consistance. Pas sûr qu'à l'arrivée on ne se fiche pas un peu de l'assassin. En revanche, aucun malade ne quitte notre mémoire.

 

Publié le 29/01/2008 Auteur : F. Launay


Mots clés : cinéma