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Irène et Judith, soeurs dans la vie et collègues de bureau (l'une réalise une émission de télé-achat que l'autre présente) partagent presque tout. Si la première continue de croire au grand amour, la seconde a depuis longtemps abandonné tout espoir en préférant s'offrir occasionnellement et moyennant finance, la compagnie de jeunes hommes. Un jour, elle fait la connaissance de Patrick qui la séduit. Mais Patrick s'appelle en réalité Marco et se vend pour payer les traites du salon de coiffure de sa femme dont il est profondément amoureux.

On voit venir de très loin le triangle amoureux qui a, ici, l'originalité d'être amené par une construction alternée puisque le récit change de points de vue entre Judith, Marco et Fanny, la femme de Marco. Force et faiblesse à la fois, ce glissement des regards insuffle un peu d'énergie dans le film mais en brouille aussi la démarche. Regard sur l'amour marchand, sur l'amour tout court et sur les solitudes modernes, le film de Josiane Balasko est avant tout un film d'actrices. Balasko d'abord qui remet largement son histoire dans les mains de ses comédiens (après avoir fait passer son récit par la case roman le temps que le cinéma accepte son scénario), Nathalie Baye ensuite, qui donne corps à un personnage fort même si le film ne lui rend pas totalement justice. Ambitieux sur le fond, le film s'emmêle pourtant les pinceaux glissant derrière des voix off aussi inutiles qu'énervantes et juxtaposant les regards sans s'attacher à un seul, faiblesse de réalisatrice. Reste un sujet peu traité par le cinéma et un Eric Caravaca plutôt convaincant au milieu d'un casting largement féminin.

Publié le 30/09/2008 Auteur : Guillaume B.

 


Mots clés : cinéma