62e2931281cbed0ba95bcde00bb3d46a484b0cbe
D24e58878c5cba5416d7ee2c82919c9d21b8bb7e
A331b2cf64ea67ade90932aa5e6b4aa9a99c6970
995a80404b467df6e2bae6414c48b5cf7b90800b
Bf482e46af89135910a378c4ebee4c1d3cb38e92
Fe1831b6a815ac17e8ec468d2e83165c247849a0
Fermer
cinéma

Cheba Louisa

2ccc03cd0ad6941ba753ef0212468d02e31e5bf5

Djemila, la trentaine, fille d'immigrés algériens et parfaitement intégrée, gagne enfin son indépendance quand elle prend un appartement seule à quelques pas de celui de ses parents. Sur le palier d'en face, Emma, vit seule avec ses deux enfants, son petit boulot de caissière et des galères par dessus la tête. Tout les oppose pourtant, Emma et Djemila vont apprendre à se connaître et à s'apprécier, notamment quand Emma va découvrir l'histoire de la grand-mère de Djemila : Cheba Louisa.

C'est en réponse au débat sur l'identité nationale et en lisant un article que Françoise Charpiat a décidé de se lancer dans ce qui deviendrait son premier film pour le cinéma. Habituée de la télévision et des séries, elle ouvre la porte des cabarets orientaux pour signer une chronique moderne plutôt maligne. Ici pas de deuxième génération mal intégrée, la réalisatrice-scénariste renverse les regards et place une français pure souche en difficulté face à une beurette qui essaie de passer le plus inaperçu possible. Face à Rachida Brakni, c'est une Isabelle Carré très solaire qui campe une voisine fantasque et en difficulté. Toutes deux servies par des dialogues percutants et efficaces, elles naviguent dans un scénario qui, à défaut d'être surprenant, possède le mérite d'évoquer l'intégration sous une forme inventive. C'est donc surtout au duo singulier que forment les actrices et leurs personnages que le film doit sa force. Une énergie qui tend malgré tout à se diluer sur la longueur. Une fois les rencontres passées et les enjeux exposés, le film perd de son élan pour finir comme un honnête téléfilm.

Publié le 30/04/2013 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma