C'est ça l'amour

Ce qui n'intéresse pas Claire Burger, ce sont les raisons de la séparation. Elle filme les conséquences, les parcours croisés d'un trio confronté à une même absence. En ours fragile, perdu et déboussolé, Bouli Lanners se révèle parfait. Dans ses pas, la caméra de la cinéaste capte avec beaucoup de délicatesse les doutes, les troubles, les inquiétudes et les maladresses de ce père perdu et de ses deux filles. Sans jamais forcer l'émotion, le film se construit comme une grande question, dessinant plus de fragilités, que de certitudes. Sur cette mince ligne, la réalisatrice réussit un joli portrait, défendu par un superbe acteur.