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cinéma

Angèle et Tony

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Angèle est pressée. Elle a rendez-vous avec Tony mais quand il arrive, elle doit partir. Elle entend bien se trouver une situation stable à tout prix parce qu'elle a une idée derrière la tête : renouer des liens avec son fils. Elle sort de prison, ne mâche pas ses mots et espère s'incruster dans la vie de Tony, marin-pêcheur bourru et taiseux, pas du genre à faire étalage de ses sentiments ou à se laisser embarquer dans une histoire sans lendemain.

Ce parcours, plus qu'un énième duo amoureux, ce sont d'abord deux personnages minutieusement écrits et incarnés avec force par des comédiens au diapason d'une réalisatrice avare de dialogues mais habile pour croquer des caractères en quelques plans et situations bien sentis. Entre la délinquante à fleur de peau et le pêcheur discret, c'est une sorte d'apprivoisement mutuel que donne à voir Alix Delaporte mais aussi bien plus. Sans jamais se perdre dans une sauce romantico-mélodramatique, elle préfère coller aux corps et aux visages de ses deux sujets, plutôt que de céder à l'habituelle litanie des mélos. C'est dans ce silence que se construit le film. Dans la manière qu'à Alix Delaporte de filmer ses personnages, sans pour autant les dévoiler entièrement. Le duo formé par Clothilde Hesme et Grégory Gadebois contribue largement à rendre attachant l'échange singulier qui se noue entre Angèle et Tony, contraires presque parfaits l'un de l'autre. l'histoire d'une étrange rencontre inattendue et traitée avec simplicité et finesse mais sans aucun chichi.

Publié le 25/01/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma