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théâtre

Libre arbitre

 Libre arbitre  (2022)
Sur un plateau transformé en piste d’athlétisme, les spectateurs assistent au long combat d’une femme refusant que des taux de testostérone lui confisquent sa victoire. Et de sa vie.

« Elle ne le sait pas encore, mais dans 1 minute 55 secondes et 45 centièmes, elle sera accusée d’être un homme ». En 2009, lors des Championnats du monde d’athlétisme de Berlin, Caster Semenya, athlète sud-africaine, remporte le 800 m féminin sans discussion possible. Sauf que… les instances sportives et un test de féminité en décident autrement. Ses taux de testostérone la classent parmi les hommes, lui enlevant sa victoire et l’inscrivant dans la longue liste des femmes suspectes, car trop performantes. Julie Bertin et Léa Girardet s’emparent de ce fait sportif, puis du long combat juridique qui s’ensuit (et n’est toujours pas terminé) pour élaborer une pièce-enquête autour du corps féminin. Après avoir collaboré sur Le syndrome du banc de touche – où il était déjà question de femme et de sport – ce Libre arbitre s’écrit à quatre mains. Sur le plateau, uniquement des femmes-comédiennes : Léa Girardet, mais aussi Cléa Laizé, Juliette Speck et Julie Teuf. Elles jonglent entre les matériaux et privilégient l’adresse directe aux spectateurs. Recoupant témoignages de personnalités et parties prenantes de l’affaire, puisant dans les écrits d’Elsa Dorlin ou Paul B. Preciado, ce théâtre documenté, reconsidère le prisme par lequel est conté ce récit. Et répond à l’absolue nécessité d’une histoire non plus seulement écrite par les vainqueurs, mais portée par le clan des vaincu·es.

Publié le 16/12/2022


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