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Le Tour du jour en quatre-vingts mondes

 Le Tour du jour en quatre-vingts mondes  (2021)
Empruntant son titre à un recueil de textes de Julio Cortázar, l’exposition Le Tour du jour en quatre-vingts mondes revisite les œuvres majeures de la collection du Capc sous l’angle de systèmes de représentation renouvelés du monde.

 À l’instar d’autres musées européens, le Capc a construit et développé sa collection sur un socle majoritairement masculin et anglo-européen, alors même que, depuis le XVIIe siècle, l’histoire commerciale et culturelle de Bordeaux s’écrit à travers son rapport avec l’Afrique, l’Asie et les Amériques. À une époque où les contextes culturels, sociaux et politiques conditionnent l’interprétation du spectateur comme de l’historien de l’art, il devient désormais essentiel de porter un nouveau regard sur les collections publiques, qui se doivent d’acter le passage à un monde multipolaire et remettre en lumière un ensemble d’artistes dont l’importance, pour diverses raisons, a été minorée par une histoire occidentale de l’art. Le mouvement de décentrement culturel sans précédent auquel nous assistons depuis plusieurs décennies, mais dont nous ne mesurons que depuis peu le séisme culturel, politique et sociologique qu’il génère, impose une réévaluation des collections publiques qui prenne en compte les processus complexes à l’œuvre dans la mondialisation.

L’exposition Le Tour du jour en quatre-vingts mondes génère des dialogues entre artistes d’origines géographiques, de genres et de générations diverses et postule que de nouveaux récits de l’art sont possibles et souhaitables. Si elle se nourrit d’expositions récentes autour de ces questions, à l’instar de Modernités plurielles au Centre Pompidou en 2015 ou Intense Proximité au Palais de Tokyo en 2012, elle s’en démarque dans la mesure où, comme son titre le suggère, elle assume pleinement sa dérive poétique.

Pour opérer ce dialogue, le Capc s’est associé au Centre national des arts plastiques, par le biais d’un dépôt conséquent d’œuvres d’artistes originaires de régions extra-européennes, mais dont la démarche singulière déjoue tout déterminisme qui consisterait à réduire leur identité à un genre, une génération ou un contexte géographique déterminé. Ce nouveau corpus vient s’articuler avec des œuvres de deux décennies charnières dans l’histoire des acquisitions du Capc – les années 1980 et 1990 – pendant lesquelles s’est construite la colonne vertébrale de la collection du musée.

Publié le 14/09/2021


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