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théâtre

L'augmentation

L'augmentation (2024)
Demander une augmentation, juste une petite rallonge, on y pense tous. Le scénario est bien connu, mais l’issue toujours incertaine. Comment mettre le maximum de chances de son côté ? L’irrésistible Anne Girouard et le délirant Olivier Dutilloy, impeccables de dérision et d’émotion, se débattent avec cette question. Drôle et décapant.


Écrit par Georges Perec peu après les évènements de 1968, ce dialogue féroce et comique dénonce les systèmes bureaucratiques régentés par des hiérarchies cyniques. Jouant avec les mots, les sens, les rythmes, l’écriture jubilatoire de Perec donne à la critique de cet univers impitoyable un piquant singulier.
Pour parvenir à ses fins, le chemin est parsemé d’embûches. Il faut que la secrétaire du chef de service soit là, qu’elle soit de bonne humeur, que le chef de service soit là, qu’il entende quand on frappe, qu’il dise d’entrer, qu’il écoute, qu’il se laisse convaincre, qu’il concède l’augmentation. Du moins qu’il en parle à son propre chef de service… Au jeu des suppositions, on finit par perdre la tête.
Dans cette ambiance Brazil façon Kafka, tour à tour solidaires ou adversaires, les deux interprètes hissent haut et fort l’art de la dérision, le sens du grotesque et l’appétit du ridicule. On s’indigne, on compatit, mais surtout on rit de se voir si piteux en ce miroir. Êtes-vous prêts pour la traversée du couloir le plus long, celui qui sépare votre bureau de celui de votre chef de service ?

Publié le 04/03/2024


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