62e2931281cbed0ba95bcde00bb3d46a484b0cbe
D24e58878c5cba5416d7ee2c82919c9d21b8bb7e
A331b2cf64ea67ade90932aa5e6b4aa9a99c6970
995a80404b467df6e2bae6414c48b5cf7b90800b
Bf482e46af89135910a378c4ebee4c1d3cb38e92
Fe1831b6a815ac17e8ec468d2e83165c247849a0
Fermer
théâtre

Dom Juan ou le festin de pierre

Dom Juan ou le festin de pierre (2022)
Après Roméo et Juliette, Lucrèce Borgia, Hamlet ou Peer Gynt, David Bobée poursuit son travail de revisitation des grandes figures littéraires et historiques afin d’écouter ce qu’elles ont encore à nous apprendre. Il s'attaque cette fois à Dom Juan de Molière qui sera incarné par Radouan Leflahi dont on a découvert l'intensité de jeu dans Peer Gynt

Sur le plateau jonché de statues monumentales, tombées de leur piédestal, tel un cimetière de figures historiques et mythologiques déchues, Radouan Leflahi est Dom Juan. Ce héros d’un des plus grands textes du répertoire qui nous renvoie aux dominations contemporaines se doit d'être traité avec toute la complexité qu'il mérite.

Chaque scène qui compose cette pièce représente quelque chose contre lequel nous luttons aujourd’hui, le classisme, le sexisme, la glottophobie...  S'emparer de cette pièce, c'est chercher à répondre à une question  qui anime le débat public : faut-il  déboulonner les statues dont les histoires nous encombrent ? Faut-il réécrire les textes du répertoire ? Le parti pris ici est de les mettre en scène, de les contextualiser, d'en donner une  interprétation critique. Il s’agira donc d’une lecture politique de Dom Juan, mais qui ne taira pas pour autant les qualités de sa narration.

Fidèle à ses engagements, David Bobée, le directeur du Théâtre du Nord signe une mise en scène riche de diversité où les paysans de Molière ont l’accent mandarin et où des personnages masculins sont interprétés par des femmes.

 

 

Photo : Arnaud Bertereau

Publié le 16/11/2022