62e2931281cbed0ba95bcde00bb3d46a484b0cbe
D24e58878c5cba5416d7ee2c82919c9d21b8bb7e
A331b2cf64ea67ade90932aa5e6b4aa9a99c6970
995a80404b467df6e2bae6414c48b5cf7b90800b
Bf482e46af89135910a378c4ebee4c1d3cb38e92
Fe1831b6a815ac17e8ec468d2e83165c247849a0
Fermer
classique

Carnets de là-bas · Sonia Wieder Atherton, Clément Cogitore

Carnets de là-bas · Sonia Wieder Atherton, Clément Cogitore  (2023)
La rencontre magique de trois artistes par-delà les frontières et les époques : la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton évoque le souvenir de sa professeure dans l’ancienne Union Soviétique, Natalia Shakhovskaya, avec la complicité du cinéaste Clément Cogitore. De Monteverdi à Chostakovitch, un voyage musical autant que visuel.

En 1980, la jeune Sonia Wieder-Atherton quitte Paris pour compléter ses études de violoncelle auprès de la grande pédagogue Natalia Shakhovskaya, au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou. Dans cette U.R.S.S. qui vit ses dernières années de gel avant le grand printemps de la perestroïka, la tristesse s’illumine de fugaces éclats de rires et de délires, la peur et le souvenir du totalitarisme stalinien s’oublient dans l’imaginaire artistique de traditions musicales préservées, et géographique des vastes territoires sibériens, où Shakhovskaya était née. C’est durant un autre enfermement, celui du confinement, rêvant à un nouvel ailleurs, que Sonia Wieder-Atherton a commencé à coucher des mots sur le papier et leur associer les notes de ses compositeurs préférés, du baroque à la musique russe. Clément Cogitore a créé pour ce concert un dispositif de projections mettant en regard le monde sous surveillance des humains dans la métropole de Moscou et le vertige existentiel des solitudes d’Asie centrale, auxquelles il avait déjà consacré plusieurs films. Alors que la Russie sombre encore dans une folie sanglante, ce chant d’amour est aussi un appel lancé par-delà les nouveaux murs dressés.

Publié le 06/10/2023


Mots clés :