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théâtre

Black March

 Black March  (2023)
Dans un hôpital psychiatrique, des patients agitent leur humanité dérangeante face à un corps soignant déboussolé. Une ode tragi-comique aux êtres abîmés, rugueux et drôles.

Bertrand est un ancien pianiste virtuose alcoolique, que la rencontre avec Inona, jeune mère en perdition, distrait de son mutisme. Ralph doux dingue, qui demande la jeune femme en mariage. La rencontre de ce trio, sous le signe de la désintox, sert d’étincelle explosive. De quoi faire vaciller l’institution hospitalière dont les médecins semblent autant en perdition que leurs patients aux lourds secrets. « J’ai pas de solution, j’ordonne des sédations et des contentions enfermée dans ma blouse… » marmonne, impuissante, la psychiatre.
« J’ai des ardoises de rêverie/ et le sens de l’ironie », chantait Gainsbourg dans son album imbibé, Black March. Claire Barrabès, jeune autrice à l’écriture nerveuse, s’en inspire et laisse déborder le verbe dans des dialogues impulsifs, sensibles, absurdes. Enrobée de fumées épaisses, la scène aseptisée façon laboratoire prend vite un tournant utopiste, libertaire. De chansons en danses acrobatiques, la Compagnie Pipo, sous la direction de Sylvie Orcier, emporte cette ode vers un véritable tourbillon théâtral, musical et acrobatique. Un vent de folie déraisonnable qui balaye toutes les camisoles.

Publié le 23/01/2023


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