Théâtre du Nord

2010/2011 constitue pour le Théâtre du Nord une saison charnière avant la prochaine qui rendra visible le nouveau projet défendu par son directeur Stuart Seide, dont le mandat a été renouvelé pour trois ans. Mais d’ores et déjà un nouvel élan est donné avec une identité graphique toute neuve et très réussie. « Création-transmission », voilà le mot d’ordre défendu âprement par Stuart Seide et son équipe. La création est au cœur de la nouvelle saison qui en propose huit dont six où le Théâtre du Nord joue un rôle humain et financier important. La transmission s’appuie bien évidemment sur ce merveilleux outil qu’est l’EPSAD (école professionnelle supérieure d’art dramatique Nord-Pas de Calais) - trente jeunes acteurs diplômés et quinze actuellement en formation - dont on pouvait dire à ses débuts en 2003 qu’elle était irriguée par le Théâtre du Nord, et qui à son tour, irrigue maintenant le théâtre. 

On pourra voir dès le 6 octobre, des acteurs connus ou inconnus ainsi que quinze spectacles qui proposent une nouvelle façon de capter le réel et de donner à voir un monde en transmutation permanente. Du côté des grands classiques, Brecht (Christophe Rauck), Hugo (Laurent Pelly), Shakespeare (Cécile Garcia Fogel) et Schiller (Stuart Seide) seront au rendez-vous. Du côté des créations décalées, The Catastophe Trilogy de David William, Juillet (Lucie Berelowitsch) et Stop the Tempo (Caroline Mounier) promettent de belles surprises. Patrice Chereau sera à Lille en mars 2011 avec Rêve d’automne de Jon Fosse, pas tous les jours que ce visionnaire du théâtre rencontre le public du Nord ! Pour sa mise en scène annuelle, Stuart Seide se penchera sur Au bois lacté de Dylan Thomas, le grand poète anglophone du XX ème siècle dont il nous dit que tout y est magnifique. A noter en clôture de saison la venue de Gilles Defacques avec Mignon Palace, en collaboration avec Le Prato.