Ritournelle artistique

Porté par l’association Permanences de la littérature, l’événement a pour but avoué de promouvoir la littérature dans la région… et pour ambition plus secrète de lui secouer les puces. Exit ouvrages poussiéreux, mornes bibliothèques et lectures monocordes. Pour démontrer une fois pour toutes que la littérature est un art vivant, le festival célèbre son mariage avec l’art contemporain. Alors forcément, qui dit littérature dit lectures, mais ici elles se transforment en performances, prennent place au sein d’expositions, partagent la scène avec des projections de vidéos d’artistes. Car si le festival ne fait pas l’impasse sur les sacro-saintes rencontres avec les auteurs, piliers de la manifestation, il tend à créer une communion entre ses derniers, des artistes de renommée internationale, et un public de plus en plus hétéroclite. C’est bien la rencontre qui apparait comme le mot-clé de la manifestation. Une rencontre entre les formes, qui se mélangent et deviennent hybrides, entre les acteurs, peintres, plasticiens, auteurs/performers…

Ainsi, le plasticien Pascal Convert rencontre au détour de la scène de l’OARA Catherine Millet ou Didier Arnaudet pour une approche résolument novatrice de son travail, tandis qu’une lecture par Philippe Djian voisine avec un film de Jean-Michel Meurice sur grand écran. Les murs du CAPC résonnent d’une lecture performance proposée par Olivier Cadiot en écho à l’exposition La sentinelle présentée en leur sein. Dans les locaux flambant rénovés de la bibliothèque Mériadeck, des œuvres de Roman Opalka sont présentées et le film Spill de Dennis Adams projeté avec le concours du FRAC Aquitaine. Enfin, pour clore ce banquet marital aristico-littéraire, le poète Charles Pennequin porte un toast à sa façon…et s’encanaille dans une vidéo-performance sur l’I.BOAT… Dans un esprit très rock’n’book !