Mi-XVIème siècle : la France, c'est catholiques, protestants et lutte contre l'hérésie. Pourtant, dans l'entourage royal, certains prônent la coexistence, bientôt exprimée par des édits de pacification, accordant des droits civiques aux protestants mais « très favorables aux catholiques ». A charge ensuite aux huit parlements provinciaux de les faire appliquer... ou non.
A Bordeaux Porte Cailleux, il réunit protestants, ultra-catholiques et modérés. Des divisions qui aboutiront au massacre de la Saint Barthélémy : célèbre à Paris, la psychose gagne Bordeaux en octobre 1572, dans un contexte de reconquête catholique de la ville. Bilan : 80 tués, dont des parlementaires, en forme de règlement de compte. La suite, c'est Henri de Navarre regagnant ses terres de Nérac (après s'être vu refuser l'entrer de Bordeaux), pour ensuite gagner le pouvoir et organiser la paix. Processus ralenti à Bordeaux par le Parlement, jusqu'à progressivement basculer sous l'impulsion de Benoit de l'Age-Bâton, chef des modérés (bientôt majoritaires), et Montaigne à la mairie de Bordeaux. Finalement, l'Edit de Nantes sera appliqué à Bordeaux en janvier 1600, presque deux ans après sa promulgation...