62e2931281cbed0ba95bcde00bb3d46a484b0cbe
D24e58878c5cba5416d7ee2c82919c9d21b8bb7e
A331b2cf64ea67ade90932aa5e6b4aa9a99c6970
995a80404b467df6e2bae6414c48b5cf7b90800b
Bf482e46af89135910a378c4ebee4c1d3cb38e92
Fe1831b6a815ac17e8ec468d2e83165c247849a0
Fermer
théâtre

Quand le théâtre fait exploser l’espace-temps

8d4f3788f2f18a3fec48220bc3fa09ce585bc123
Étrange, cette pièce de Botho Strauss, l’auteur de théâtre allemand le plus joué dans le monde, l’est de bout en bout.

Des personnages – qui sont-ils, que font-ils ? - on ne sait rien ou presque, mais on essaye tant bien que mal de reconstituer les morceaux éclatés de l’histoire de Marie. Qu’en reste t-il dix ans après ? L’absurdité apparente de tranches de vie jetées dans le désordre au hasard du temps. Des bribes de souvenirs de ses rapports tumultueux avec les hommes qui ont croisés sa route. Pas grand-chose finalement, sinon la solitude.

La banalité d’un appartement, huis-clos entre porte et fenêtres, donne lieu à quelques scènes de quasi boulevard quand le rythme s’accélère et que le passé et le présent se télescopent le plus naturellement du monde.

L’humour s’allie ici avec intelligence au mystère qui plane pendant une heure quarante sur la scène et brouille les repères de la narration classique. La magistrale mise en scène d’Alain Françon et le talent de l’équipe de comédiens dont Jacques Weber/Julius et l’époustouflante Georgia Scalliet/Marie Steuber font le reste. Notons la présence remarquée du jeune Renaud Triffault qui a fait ses classes à l’École du Nord (ex EPSAD). Quant au décor, façon Hopper, il plonge le spectateur dans une réalité réinventée en écho à la narration de Botho Strauss.

 

Publié le 08/03/2017 Auteur : Françoise Objois

 

Le temps et la Chambre, Botho Strauss

 

Jusqu’au 12 mars 2017, Théâtre du Nord, Grande salle, Lille.

 

Tél. 03.20.14.24.24

 

 

 


Mots clés : théâtre contemporain