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concerts

Piers Faccini nous emmène sur son île

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Piers Faccini jouera prochainement au Rocher de Palmer son 7ème album, I dreamed an island. Le songwriter anglais, exilé volontaire dans les Cévennes, nous parle de ses inspirations... et de ses aspirations.

 

 

 

 

Votre dernier album est intitulé I dreamed an Island. Parlez-nous de cette île ?

 

L'album fait partie du projet global I dreamed an island, auquel j'ai consacré depuis six mois un blog où mes fans ou les passionnés de musique peuvent communiquer. I dreamed an island est une fable autour d'une ile méditerranéenne utopique, inspirée de la Sicile, qui est un endroit de croisement, un pont entre l'Orient et l'Occident. Je me suis inspiré de l'histoire en réaction à ce qui se passe dans les médias et la société aujourd'hui : la montée de la xénophobie et le repli sur soi. Je veux rappeler à travers la musique que la culture est depuis toujours le fruit d'un métissage. Je pense qu'on aboutit à des événements comme l'élection de Donald Trump lorsqu'on oublie cela. En mêlant instruments contemporains et d'époque, avec un chant « international » en anglais, je montre que l'harmonie est possible.

 

 

 

La nature est omniprésente dans votre projet musical, aussi bien dans vos titres que sur les pochettes de de vos albums, en quoi vous inspire t'elle ?

 

J'ai longtemps vécu à Londres. Puis avec ma femme nous avons quitté la ville pour s'installer dans les Cévennes et faire un pas vers la nature, la lumière et une vie simple, en contact avec l'environnement. J'y ai bati mon studio dans les bois, où je crée mes chansons en harmonie avec la nature et ses sons, c'est aussi pourquoi j'emploie souvent un langage qui y est lié. Cela me touche, et m'inspire des métaphores et des images.

 

 

 

Vous avez rendu hommage sur votre site web à Leonard Cohen, comme un de vos maitres en musique, que représente son travail pour vous ?

 

Je suis très fidèle à la tradition de la chanson anglophone, mais aussi fan de ce que j'appelerais le « songwriting global » du monde. J'aime les grands auteurs mais aussi les chansons traditionnelles. Je me retrouve dans les thèmes spirituels abordés par Leonard Cohen, dans la profondeur de son travail, remarquable par sa constance. Un mois avant son décès, il a publié l'un de ses meilleurs albums ! Pour moi il est tout seul au sommet de la montagne, mais je vise les mêmes sommets...

 

 

 

Vous chantez en anglais, mais aussi en italien et français, quel est votre rapport aux langues ?

 

Pour créer une harmonie, il faut plus d'une seule voix. Le mélange des langues est comme un mélange de couleurs, chaque langage a ses propres clés, son code à respecter, son rythme, sa propre magie. J'ai grandi dans une famille où l'on parlait trois langues, pour moi passer d'une langue à l'autre est très naturel, cela fait partie de mon identité pluriculturelle et multilingue. Cette danse entre les langues est propre à mon style, c'est un atout. Il était très important pour moi de faire figurer dans l'album une chanson en français, de même qu'en arabe ou en dialecte italien, car cette harmonie musicale et linguistique est l'élément le plus politique de mon travail.

 

 

 

Vous êtes déjà passé par Le Rocher Palmer, quel souvenir en gardez-vous ?

 

C'est une chouette salle, le public y est super, de même que l'équipe, qui nous a accueilli en résidence 3 jours cet automne. Cette étape bordelaise est donc importante. Je me réjouis d'y rencontrer mon public, je vendrais d'ailleurs moi-même mon merchandising et serais disponible après le concert pour discuter !

 

Publié le 25/12/2016 Auteur : Propos recueillis par Anaïs Rouyer

 

Piers Faccini, le 25 janvier à 20h30 au Rocher de Palmer, rue Aristide Briand à Cenon. Tarifs : 13/17 €. Contact : 05 56 74 80 00. Réservations sur https://www.lerocherdepalmer.fr.

 

Découvrez le projet « I dreamed en island » sur http://www.idreamedanisland.com/fr/accueil/

 


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