Le conte plonge directement le jour de Noël et en soi, « il est une fête, explique Charles Jude, directeur du Ballet bordelais : le sapin scintillant, les enfants qui déballent les cadeaux, les jouets qui s'animent... » Marie et son frère Fritz reçoivent la visite de leur oncle fabricant d'automates ; dans sa malle, des poupées animées, parmi lesquels un Casse-Noisette, préféré de Marie... que va s'empresser d'abîmer Fritz ! La jeune fille, en larmes, va le dorloter, avant de s'endormir avec lui au salon : le début d'un rêve qui verra Marie assister à un bataille entre rats et soldats de plomb (emmenés par Casse-Noisette), qui aboutira pour elle à la rencontre du Prince Charmant.
S'appuyant sur la version d'Ivanov plus que le livret d'Alexandre Dumas, Charles Jude « laisse une place importante au rêve », explorant ainsi la richesse du vocabulaire classique de la danse, « pour créer son propre langage poétique ». Au final un spectacle empreint de couleurs, d'imaginaire et de fantastique, où « il est à chaque fois réjouissant de voir des centaines d'enfants parmi les spectateurs ».