Les mille couleurs de la rose

Cette incontournable diversité trouve aussi sa source dans un vivier d'artistes vaste qui puise aussi bien dans les talents locaux (comme Tiphaine Raffier dont le France-Fantôme coproduit avec le théâtre du Nord sera visible dès début octobre à Lille ou Nadia Ghadanfar dont Le dedans des choses, programmé dans la petite salle, quelques jours plus tard s'inscrit dans Les Toiles dans la ville ou encore le Simon la Gadouille monté par Arnaud Anckaert ou, en février, Antoine Lemaire et son Reproche(s) brossant cinquante ans d'amour et de vie commune en quelques tirades) que dans un espace depuis longtemps européen voir mondial. Une curiosité sans frontières qu'incarne depuis sa création le festival NeXT qui, entre Colombie, Belgique, Tunisie ou Russie donnera en novembre un bel aperçu de la création contemporaine.

En janvier, un habitué de la maison, Jean-Michel Rabeux viendra donner sa relecture d'un classique La double inconstance (ou presque) d'après Marivaux. Autre habitué, Jan Fabre dont le Belgian Rules / Belgium Rules tout entier consacré à son pays fermera le mois de février. Outre Kalaputa Républik de la Cie Faso Danse Théâtre de Serge Aimé Coulibaly autour de la figure de Fela Kuti, mars sera l'occasion de découvrir l'Elvire Jouvet 40 de Maud Leroy, leçon de vie et de théâtre autour des mots de Jouvet lui-même. Mars verra également revenir Théâtre 100% objets quand la fin de saison fera de la place à la danse avec Protagonist de Jefta Van Dinther et le Ballet Cullberg pour l'incarnation multiple d'un seul personnage quand plus tard (B) de Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero mêlera danse et boxe. C'est autour de Perhaps all the dragons et de la singulière installation ovale du groupe belge Berlin que la saison se refermera : trente spectateurs pourront chaque soir prendre part à une expérience définitivement originale.