62e2931281cbed0ba95bcde00bb3d46a484b0cbe
D24e58878c5cba5416d7ee2c82919c9d21b8bb7e
A331b2cf64ea67ade90932aa5e6b4aa9a99c6970
995a80404b467df6e2bae6414c48b5cf7b90800b
Fermer
concerts

Les Hurlements d'Teuhpu

Deb1e0033995b7701ae11a255463576352d3d8d9

Les Hurlements se font de nouveau entendre (facile)... Après une parenthèse  projets persos (Kebous, Les Touffes Krétiennes), la célèbre bande de joyeux loustics bordelaise reprend la route pour une tournée revival à l'occasion d'un double-album best of. Retrouvailles à domicile sur le terrain de Barbey.

Blindé. Raisonnablement, mais blindé. Légers attroupements au pied des marches et sur les trottoirs voisins, mais comme souvent en Bordelais, pas trop de bordel, à peine quelques « djeunz » bouteille de blanc ou rosé à la main. Aux guichets, « concert complet »... ce qui n'empêche pas plus d'un de tenter sa chance : « font chier à Barbey, au Krakat', ils gardent toujours des places pour le soir du concert ». Ba ouais garçon, fallait se lever plus tôt l'matin. Montée des marches et rentrée facile, p'tite bière et repérage des lieux, direction l'étage, c'est là-haut que ça s'passe.

FILS DE

Alors sur scène nous avons, dans le désordre, un grand sec au saxo-panda coiffé d'un sombrero rasta, un batteur torse nu hyper-motivé, un (tout petit) peu plus fort et tout frisé à la mandoline, un kepon converti qui crache à la gratt' et boit de la HK tout sourire, un camarade bizarrement calme aux instrus improbables et un vétéran mal coiffé harranguant la foule : « vive le camping sauvage ! »... le nouvel album des Fils de Teuhpu, invités à gérer la première partie. Tantôt bien remuant, en tout cas imperturbablement festif, pas mal pour se mettre en jambe. Passage Buster Keaton à l'écran, poétique Fleurisse cannabis, sympathique. La salle est pleine mais on ne se marche pas dessus, ici, pas besoin d'en faire plus, tant mieux. A droite, à gauche, on commence à faire tomber le haut, ça commence à venir. Un peu de banjo, une instructive session électro, ils envoient les fistons, longilignes, peut-être un peu trop... Ça se termine tranquillement, un arrière-goût d'inachevé sous le pied, sûrement fait exprès, histoire de bien faire mijoter la sauce.
Entracte. Assaut sur la bière et la terrasse fumeurs. Scène expérimentale du bar, des Toulousains (Svensson) et une belle frange rebelle à la Indochine tentent une incursion mélancolique. Des gens circulent, d'autres se posent, écoutent, le grand classique du gars qui fait genre j'suis trop dedans. Une, deux bières, ça se vide, bar comme godets. « Merci à vous deux (surtout toi) », en hommage aux deux fans restants (dont le plan cul du soir), conclut la frange rebelle, qui fait finalement du son pas trop moche. Back upstairs.
 

LE BORDEL !
Cette fois, ce sont huit bonshommes (dont un accordéoniste, bon signe ça) qui squattent la scène : « ça va ou bien ? » Encore à confirmer. Quoique ça a l'air pas trop mal parti : rythmé, tout aussi festif (décidément), genre musique de l'est et accents tziganes, susceptible de partir en ska à la moindre étincelle, le tout agrémenté d'échanges nostalgiques avec le(ur) public. La fosse commence même à se frotter gentiment, c'est beau l'amour. Un peu de « bourrin » assumé et puis Au café des gens heureux, tout le monde chante en choeur, y'en a même qui slame... en même temps, suffit d'enjamber la scène (relativement basse ici et dépourvue d'obstacles ou de gros rasé) pour sa double-seconde de gloire et son 50 mètres nage libre. Bravo à tous les cascadeurs.
La salle à bloc, ça part même en « plus grande castagnette géante de Bordeaux », avec Kebous (très en forme) en mode chef-d'orchestre : public bouillant, qui suit plutôt bien le mouvement, excepté (évidemment) les deux beaufs de service qui lui font à l'envers... « Maudits Français! » (marque déposée Kebous). Du plus tranquille, toujours du remuant, des relents de Noir Désir... « A poil ! » qui dit le public. On s'endort un peu, certains terroristes se permettent de griller une clope. Du coup, Kebous en remet un coup : pogo organisé en deux demi-public qui se rentrent dedans au signal, puis aller-retour scène/technique perso en slam. Du grand art. Un dernier coup de boutoir et au revoir.
 

LE POMPON
Mais bon, en concert c'est bien connu, quand y'en a plus, y'en a encore. Alors tout le monde au charbon ! Et tout le monde, ça veut dire sur scène les Hurlements d'Teuhpu !... ou les Fils de Léo, c'est selon. Les Fils de Teuhpu, « les premiers avec qui on a accroché quand on est montés sur Paris », et même s'« ils voulaient pas payer leur bière ! » Les salauds. En tout cas, tout ce beau monde sur scène à sourire et se fendre la poire, tous ces instrus au maximum, ça fait plaisir et ça réveille tout le monde. Pogo final, rideau.

Publié le 28/04/2009 Auteur : W. Do Nascimento, envoyé spécial sur place

Les Hurlements d'Léo, double album Best Of & inédits « 13 ans de caravaning ».


Mots clés : concerts