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théâtre

Les Forteresses

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En continuant de porter sur scène l'entrelacs de son histoire familiale et de celle de son pays, Gurshad Shaheman mêle avec brio les formes et le fond pour un spectacle puissant.

Depuis la trilogie Pourama Pourama on sait le talent de Gurshad Shaheman pour (se) raconter. Toujours pétri de son parcours personnel, Les Forteresses donne la parole aux femmes. Ses deux tantes et sa mère, traversées par les soubresauts de leur pays (de la révolution islamique à la guerre avec l'Irak jusqu'à l'exil pour certaines), se racontent au milieu d'un décor recréant un restaurant-salon de thé de plein air. Dans un dispositif malin qui voit les trois femmes être présentes au plateau en même temps que trois actrices (Guilda Chahverdi, Mina Kavani et Shady Nafar) venues porter leurs mots sur les notes de Lucien Gaudion. Puissants, directs, les mots collectés nourrissent les récits croisés de trois femmes aux destins différents, habitées par l'histoire de leur terre, de leur famille et de leurs rencontres dans un échange qui culmine avec le rapprochement entre les actrices et les trois sœurs. Shaheman lui-même ponctue en chansons les trois parties du spectacle en chantant dans la langue maternelle (l'azéri) de cette famille. Pourtant, plus que le témoignage, ce que le metteur en scène capte avec force, c'est l'universalité d'un chemin touchant et plein d'espoir.

Publié le 19/05/2023 Auteur : Guillaume B.

Les Forteresses du 30 mai au 1er juin au Théâtre du Nord, place du Général de Gaulle à Lille. Une coréalisation de La Rose des Vents larose.fr theatredunord.fr