Les arts au mur : Artothèque 2.0

À Pessac, il n’y a pas que les écoliers qui faisaient leur rentrée ce mardi 4 Septembre : après avoir passé un été loin du farniente et la tête dans les cartons, l’équipe des "Arts au Mur" artothèque était fin prête à accueillir le public dans un nouvel espace, en plein centre-ville, dans des locaux construits pour abriter un tribunal administratif et finalement inusités. « Une aubaine », nous confie l’équipe, après 10 ans passés dans des locaux exigus, et un joli cadeau d’anniversaire, alors que l’institution souffle ses dix bougies !
Une réouverture marquée par le Week-End Permissif (15 et 16 septembre), deux jours exceptionnels où les visiteurs pourront en outre découvrir le lieu, les nouvelles acquisitions et la nouvelle exposition, Tracés, pour laquelle l’artiste résidente Leïla Sadel s'est inspirée des « traces et interventions des Pessacais sur leur environnement »... Avant d'apporter sa contribution à la fameuse Nuit Défendue, événement phare réunissant toute une tripotée d’acteurs culturels locaux, chargés de servir sur un plateau (et gratuitement) théâtre, musique, danse, arts numériques, contemporain, de la rue et du cirque. Vous pourrez ansi appréciez hors les murs l’exposition www., accrochée en juin dernier dans ses locaux, mais aussi des travaux de Leïla Sadel, et cerise sur le gâteau (d’anniversaire) une vidéo créée pour l’occasion par Nino Laisné, habitué des Arts au Mur.

Le pôle vidéo, c’est  l’un des domaines que l’artothèque souhaite voir se développer, à travers acquisitions et actions éducatives, d’autant qu’elle s’est dotée dans ses nouveaux murs d’une salle de projection. Ce qui « facilitera l’accès aux œuvres vidéo de la collection », explique Corinne Veyssière, dont le prêt est rendu difficile par la question des droits d’auteur. Car on l’aurait presque oublié, au vu de la multiplication des projets de l’artothèque, mais sa vocation première demeure le prêt d’œuvres d’Art. D’abord aux particuliers, qui ont accès (moyennant une adhésion annuelle de 50 euros) à un catalogue de 750 références balayant la production contemporaine des quatre dernières décennies.  Un public qui s’élargit aux entreprises, aux établissements scolaires, de loisirs, sociaux et médicaux, et même aux prisons.
Le tout avec des actions pédagogiques diverses : conférences "Passerelle pour l’Art Contemporain", ateliers, interventions, rencontres dans le cadre scolaire et périscolaire… La démarche est volontaire et l’objectif limpide : atteindre un auditoire de plus en plus diversifié, et par-dessus tout toucher des publics qui n’ont pas du tout l’habitude d’être confrontés à l’art contemporain, objet de nombreux a priori. Un objectif en passe d’être atteint, si l’on considère l’augmentation exponentielle des partenariats, des adhésions et de la fréquentation des expos.