Jour de fête au château : le prince Siegfried célèbre ses 21 ans, entouré de ses amis et de quelques jeunes prétendantes, sous le regard intéressé de la Reine, souhaitant le marier à l'une d'elle. Pas vraiment du goût du prince, qui par dépit, préfère partir chasser.
La nuit tombée au bord d'un lac, le jeune homme croise des cygnes très particuliers, cygnes le jour, femmes la nuit, victimes d'un maléfice sorcier. L'une d'elle, Princesse Odette, d'une beauté bouleversante, lui plaît infiniment. Siegfried lui offre d'être son sauveur en se mariant avec elle, unique parade au sortilège. C'est sans compter sur le Prince Rothbart, qui jouera de nouveaux maléfices dans le but d'empêcher cette union...
Le Lac des Cygnes
Ou lorsque le Ballet de l'Opéra National de Bordeaux revisite l'un des monuments du répertoire classique... dans un vieux château, quelque part en Écosse.
L'histoire d'amour fantastique, inattendue et impossible entre deux êtres : un sujet universel sublimé à travers ce grand classique bien connu de Charles Jude, interprète de Siegfried voilà (déjà) 30 ans, de Berlin à Covent Garden. Classique, pas exactement : pour le (désormais) chorégraphe, il constitue « le ballet le plus difficile du répertoire », c'est pourquoi il est « important d'attendre le bon moment » avant de se lancer dans son interprétation.
L'heure est donc venue pour Bordeaux, avec un Lac des cygnes inspiré du célèbre Loch Ness, perdu au fin fond des landes et brumes écossaises... un décor qui « sied parfaitement au spleen de Siegfried et au maléfice d'Odette » éclaire le directeur du Ballet de l'Opéra National de Bordeaux. Une inspiration plus actuelle soufflée par Noureev dans les années 80, pour au final une vision bien personnelle d'un incontournable... pour autant « sans toucher à l'intouchable » de l'oeuvre signée Petipa et Ivanov, bercée par la musique de Tchaïkovski.
Publié le 09/12/2009
Le lac des cygnes, du 17 au 31 décembre au Grand-Théâtre (8 à 55 euros). Tel : 05.56.00.85.95. www.opera-bordeaux.com.