Le corps, tout courts

Pour faire "court", disons plutôt « forme brève dans la création contemporaine »... Comprenez tout ce qui relève du "fragmentaire" (« une part non négligeable dans l'écriture actuelle ») ou apparenté à un premier jet, sans oublier la performance et l'improvisation. Autant de déclinaisons développées depuis 2004 par les Marchés de l'été, suivant un principe immuable : le mélange, des disciplines, des esthétiques, des cultures, des générations, des formats, des artistes... Le tout associé à travers différentes soirées à spectacles multiples, histoire de « mettre en perspective les propositions et les artistes, qui peuvent alors se répondre, se confronter, se démentir » explique Jean-Luc Terrade, directeur de la compagnie et du festival.

C'est le sort réservé aux corps par les artistes, tous « porteurs d'un sens, d'une parole forte et authentique », composant cette 8ème édition : des cartes blanches, avec notamment « le travail de sculpteur sur corps de danseur » du chorégraphe Anthony Egéa ou la performance assurément douloureuse de Maya Borker ; du théâtre et un monologue autour d'une image androgyne signé Stéphane Roussel, ou de la musique contemporaine, avec Alfonso Lorenzo au saxophone. Enfin retour aux sources aux Marches de l'été autour d'une installation sonore et des textes distillés, plongés dans une baignoire.