La nature morte espagnole du Siècle d’Or à Miro

On reconnaît au premier coup d’œil une nature morte espagnole par le minimalisme de sa composition et sa palette sombre, du moins en ce qui concerne le XVIIe siècle. L’influence flamande et hollandaise est très présente chez certains artistes dans la manière de traiter la lumière et l’abondance de victuailles tandis que le caractère proprement espagnol se manifeste dans un certain mysticisme invitant au silence même si il est question de choux, de melons ou de concombres. Les nourritures terrestres et les nourritures spirituelles font en Espagne bon ménage. L’exposition présente par ailleurs des Vanités, ces tableaux invitant à la méditation sur la brièveté des plaisirs de ce monde. Quant au XXe siècle, c’est à partir de la nature morte qui devient un champ d’expérimentation, que fut élaboré le cubisme. Zurbaran, Velásquez, Goya, Picasso, Dali, Miro… Les plus grands noms de la peinture sont ici réunis pour un voyage de 400 ans bien au delà de la problématique de la représentation du réel.