62e2931281cbed0ba95bcde00bb3d46a484b0cbe
D24e58878c5cba5416d7ee2c82919c9d21b8bb7e
A331b2cf64ea67ade90932aa5e6b4aa9a99c6970
995a80404b467df6e2bae6414c48b5cf7b90800b
Bf482e46af89135910a378c4ebee4c1d3cb38e92
Fe1831b6a815ac17e8ec468d2e83165c247849a0
Fermer
danse

I have an ID

6c871abba26b8658ca4a6329e0ae3212dff4ca4e

Depuis Monstre-Moi ! en 2008, Cyril Viallon s'était fait plus discret sur les planches... pour mieux y revenir autour d'une forme novatrice, complexe et originale à découvrir ces jours-ci à la maison Folie Wazemmes.

Déjà dans N'8, le chorégraphe explorait à la fois la question de l'identité et les nouvelles technologies, deux approches plus poussées encore dans ce spectacle. « Plutôt une performance », défend le chorégraphe, et pour cause : dans une salle presque nue, le public est invité à se mouvoir comme il l'entend. Ni siège, ni gradin, juste des espaces de projections, un musicien, un vidéaste et un danseur qui, ensemble, au vu de tous, composent et imbriquent leurs arts pour une proposition au milieu de laquelle le public déambule librement. « Bien sûr, il y a une narration et une part de nos interventions est écrite, mais chaque soir, la représentation sera différente de la précédente, nous réagirons à nos propositions respectives tout en invitant le public à s'impliquer. » poursuit Cyril Viallon.

Présent dans la salle prendant presque une heure, le chorégraphe-danseur, avec ses camarades Benjamin Collier à la musique et Erwan Defachelles aux images (soutenus par un arsenal technologique et des logiciels à faire pâlir d'envie feu Steve Jobs et développés spécialement par Eddy Depoorter) invitent donc à réfléchir sur l'image, le corps, les identités (notamment le lien entre l'identité physique et ses avatars numériques) le tout au prix d'un engagement certain. À 43 ans, Cyril Viallon prouve de bien belle manière que sa danse a encore de belles choses à dire, imbriquant de manière à la fois stimulante et inventive la force du mouvement en direct, le pouvoir de la musique et l'impact des images. La technologie, pourtant omniprésente, reste au service des artistes, leur permettant de proposer aux spectateurs un moment à chaque fois différent mais toujours extrêmement pertinent, à la fois furieusement contemporain et délicieusement classique. Une danse d'aujourd'hui qui a des choses à questionner et parvient fort bien à le faire dans un échange fort (et très impliquant) avec le public.

Publié le 11/10/2011 Auteur : Guillaume B.

Des-Engagements
Les 3 et 14 octobre à 20h30 à la maison Folie Wazemmes, 70, rue des Sarrazins à Lille
Les 25 et 26 janvier 2012 à 20h30 à Danse à Lille, le Gymnase, 5 rue Chanzy à Roubaix.


Mots clés : danse