Son père était philosophe. Adolescent, lui entre à l'Opéra de Paris. Maurice-Jean Berger (Béjart, bientôt) y acquiert l'essentiel de sa formation classique. De ses premières tournées, de ses premiers voyages, du danseur s'éveille le chorégraphe, un langage « qui sort des sentiers battus » symbolisé par une première création, Symphonie pour un homme seul (1955). Installation en Belgique, et triomphe avec son Sacre du printemps (1959).
S'ensuivent le Boléro, L'oiseau de feu, un répertoire riche au service d'un style transmis à la Mudra, son école bruxelloise, puis à Lausanne, son exil suisse : des bases classiques destructurées « en déplaçant les parties du corps », un « rapport intime à la musique » marqué par des montages sonores mêlant moults univers, des décors nouveaux, l'absence de costumes... pour beaucoup précurseur de ce que sera la danse moderne en France. Le tout pour illustrer une oeuvre « inspirée par les tourments de l'âme et la fascination pour la mort »...