« Gourmande, curieuse et jubilatoire »

Car si aujourd'hui la manifestation « rayonne de plus en plus sur son territoire », Pierre Mazet (son président) le concède, « elle s'est beaucoup cherchée », d'abord nomade, avant de s'installer depuis quelques temps dans le quartier Sainte-Croix : « un vrai signe d'ancrage », tout comme les différents partenariats établis avec les institutions voisines et locales (TNBA, Conservatoire, Krakatoa, Glob...).
Des bases solides donc pour monter un festival partagé entre le salon et les rencontres dites "classiques", entre littérature générale, BD et jeunesse (d'ailleurs répartis « avec davantage de liant » cette année), et les « temps forts » que constituent les diverses lectures et performances inédites.

Pas besoin d'attendre le week-end pour faire Escale : pied à terre dans la semaine déjà, avec les traditionnelles "Avant-premières", encore plus consistantes cette année, dans des registres bien différents : redécouvrir les auteurs BD à travers les Lectures de Blutch, la prison de Guantanamo vue par Frank Smith, entre théâtre, sons et installations plastiques, les Fragments d'histoire de Denis Lachaud et Olivia Rosenthal... autant de « compagnons de route » passés déjà par l'Escale, invités à « montrer leur travail différemment » dans un esprit créatif.
Entre deux rencontres et lectures, viendra l'heure des "Grands débats", « davantage ancrés dans l'actualité que les précédents », avec notamment les 50 ans de l'indépendance algérienne, l'exercice périlleux de la chronique politique ou un focus sur la maison d'édition La République des idées et la place des sciences humaines dans le débat social. Enfin, l'actu, c'est aussi le Québec et les 50 ans du jumelage avec Bordeaux, donc la présence d'auteurs québecois, et la réception de "Grands invités" ayant plus ou moins carte blanche tel Michel Onfray, qui parlera d'Henry David Thoreau, figure de la littérature "Voyages".