« La culture du corps est prépondérante dans l'œuvre de Montaigne ». D'abord des repas typiquement 16ème : pas de tomates ni de pommes de terre (américaines) mais une cuisine « proche du Moyen-Âge » faite de sauces et de viande... et à défaut de légumes, Montaigne, en bon Gascon, s'empiffre de melon. Un gros mangeur, goulu et pressé, « tellement qu'il ne pouvait échanger avec ses convives » et souvent pris de sommeil après la bataille...
L'accompagnement ? Un Frontignan par repas, plutôt vin blanc et cléré, le rouge étant alors réservé aux paysans, sachant qu'en matière de vin, « l'homme a le palais ouvert », privilégiant l'expérience à la qualité. Enfin, la table, lieu de réflexion de la condition humaine : Montaigne s'y montre hédoniste et critique envers ceux qui n'aiment pas manger et ne profitent pas de la vie. « Une apologie du bonheur et de la volupté ».