Faizal Zeghoudi sacre le printemps au cœur de l'hiver

Sa création en 1913 par le mythique danseur et chorégraphe Vaslav Nijinski a fait scandale. Le Sacre du Printemps, chef d'oeuvre musical du compositeur Igor Stravinsky, base son argument sur un ancien rituel païen russe. Au cours de ce rite qui célèbre le retour du printemps, une jeune fille danse jusqu'à mourir d'épuisement afin de faire renaitre l'énergie terrienne.

Lutte, violence, sacrifice et liberté sont donc des thématiques intrinsèques de l'oeuvre, de même que des lignes de force qui traversent de part en part l'oeuvre chorégraphique de Faizal Zeghoudi. Le chorégraphe dit d'ailleurs à propos de cette version, baptisée Le sacre du Printemps ou le cri de l'indépendance, qu'elle « évoque la domination politique, culturelle et économique pratiquée par certains Etats sur d'autres Etats ou peuples. Les corps expriment cette lutte constante pour s’affranchir de ce processus expansionniste d'occupation qui cherche à imposer sa loi, sa culture, et à nier « l’autre ». Un ballet des corps, entre combat et transe, qui vaut tous les oratorios politiques.