Faire bouger les lignes

D'abord, ce n'est pas qu'une question de genre. Sous le vocable générique d'animation se cachent en effet de nombreux domaines tous très différents les uns des autres. Une variété qui cohabite sans antagonisme mais plutôt dans une joyeuse complémentarité, libre au visiteur de passer ainsi de la bande dessinée au manga et du jeu vidéo à la culture japonaise même s'il lui faudra cette année naviguer entre les trois espaces d'un festival réparti entre Euralille, l'auditorium du Palais des Beaux-Arts et le Tri Postal. Au nombre des réalisateurs invités, un hommage particulier sera rendu à l'américain Bill Plympton et à son travail décalé et iconoclaste. Phil Mulloy, Virgil Widrich et le belge Raoul Servais font également partie des invités de l'année pour une série de projections rares et à ne surtout pas manquer si vous êtes friands du genre.

Outre ces projections, des expositions réparties entre Euralille et le Tri Postal permettront de plonger dans les univers de Kid Paddle, Kirikou, Nana ou de découvrir Émile Cohl un des pionniers du cinéma d'animation au début du siècle dernier. L'autre gros morceau de cette fête consiste en des activités nombreuses proposées tout au long des quatre jours du festival pour participer, par exemple, à des ateliers de bande dessinée ou de cinéma. Les plus joueurs trouveront de quoi satisfaire leur appétit ludique autour d'un espace consacré aux jeux vidéo et découvrir l'univers d'Ankama, de Dofus à Wakfu. Des auteurs de bande dessinée présents tout au long de l'événement et trois soirées « électro-animées » sont même prévues pour les plus fêtards. De quoi réunir grand public et passionnés autour d'un beau rendez-vous à la fois exigeant et abordable. Bonne fête !