En janvier, roulez en "crossover"

C'est que depuis leur union (célébrée à l'été 2009), les deux structures tracent une route jonchée de "mélanges", de "croisements" et autres "rencontres"... Avec en ligne de mire, la « volonté de s'aventurer loin des sentiers battus » niveau programmation, et « inventer avec le public et les artistes de nouvelles relations » balise Sylvie Dorin, directrice du Carré et programmatrice en chef de l'évènement.
Une ambition traduite sur le terrain toute l'année par des projets hybrides ou des rapprochements  artistes/professionnels/spectateurs, et compilé sur presque 3 semaines le temps d'une grosse étape : une bonne douzaine de spectacles et 6 installations pour cette édition 2012, entre « artistes européens de référence et artistes émergents de la région », conducteurs de « nouvelles écritures scéniques, de nouvelles technologies des arts vivants ».

Pour ne pas se perdre en route, quelques indications de programmation : en guise de départ, un Sacre du printemps (de Pina Bausch) un peu particulier, où le spectateur devient danseur par le biais d'instructions distillées via casque audio ; suivez bien la gestuelle de L'autre qui s'extirpe du mobilier, défiant les lois de la physique, ou des Fuyants, composant une poésie virtuelle, sur projections d'images et « dans un décor urbain en perpétuelle transformation ».
Autres sujets, autres sensibilités : l'universalité du langage artistique, exprimée à l'aide d'une danse utopique visant à faire converser les cultures, l'Amérique profonde, dans les yeux du Collectif Berlin et d'une maquette géante, ou encore la fascination de l'homme pour la mécanique vivante, par un trio de deux acrobates et un bras-robot. Enfin, à noter cette année, deux nouveaux rendez-vous : une Plateforme érigée par 4 compagnies émergentes aquitaines pour 4 formes courtes, et une soirée I-Dance ambiancée par le DJ Moule Orchestra.