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cinéma

Du vent dans mes mollets

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Rachel, 9 ans, vit, un peu coincée, avec une mère omniprésente et un père englouti par son travail d'installateur de cuisine et son passé de juif persécuté. Quand Rachel croise Valérie à l'école, les deux fillettes apprennent rapidement à se connaître et ne tardent pas à devenir inséparables. Michel, le père de Catherine fait aussi la connaissance de Catherine, la maman divorcée de Valérie...

Après La tête de maman, un premier film qui avait déjà un pied dans l'enfance et la relation aux parents, Carine Tardieu adapte l'oeuvre de Raphaëlle Moussafir avec la complicité de l'auteur. Joyeusement baigné dans une atmosphère enfantine qui place d'emblée le regard à la hauteur de Rachel, le film, s'il souffre de quelques baisses de ton, avance au rythme des péripéties des deux amies et de la découverte de leurs familles mutuelles. La réussite de Carine Tardieu c'est de ne jamais s'éloigner de ce point de vue, y compris lorsqu'elle s'attarde sur le regard des parents et leurs questionnements. Évacuant la pesanteur d'une approche classique de ces sujets (la famille, l'amour au fil du temps), Du vent dans les mollets invite à une plongée à la fois légère et profonde dans l'enfance. Au côté des deux enfants, soigneusement filmées par la réalisatrice, le trio de comédiens confirmés achèvent de donner vie à une histoire très ordinaire mais joliment mise en images. Un peu long parfois mais riche en vécu, ne s'appesantissant jamais sur les sentiments, le film constitue une jolie et inattendue réussite qui ne sombre ni dans la simplification, ni dans un ton acidulé ou lisse. Un fragile équilibre bien entretenu par toute l'équipe.

Publié le 22/08/2012 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma