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conférences

Bouillon de culture(s)

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Un pavé pour la masse. Frédéric Martel a parcouru le globe pendant plusieurs mois pour décrypter cette culture de masse qui « plaît à tout le monde » et analyser son impact sur notre société...

D’habitude, c’est lui qui pose les questions. Aujourd’hui, comme un inversement des rôles pour ce journaliste de France Culture : il se présente, à l’aise et souriant, prêt à défendre son dernier-né, Mainstream, consacré à ce « courant dominant » qui s’attaque à toutes les formes de savoirs. Ce phénomène, né aux Etats-Unis, envahit notre quotidien, sous l’aspect de blockbusters, instruments High-Tech et autres produits marketing. C’est l’ère du divertissement, de la culture commerciale. Alors, faut-il mener un combat contre cette intrusion ?  « J’ai mené cette enquête pour tenter de comprendre cette tendance, connaître ses origines, mais je ne prends jamais parti ». Son credo : simplement exposer  pour laisser à chacun le choix de juger…

ÇA BALANCE PAS MAL !

Même s’il ne porte qu’un regard extérieur sur ce phénomène, Frédéric Martel n’en reste pas moins un homme engagé, qui n’hésite pas à remettre à leur place certains détracteurs. « Je sais que ce livre peut susciter un malaise, ce n’est pas pour rien qu’il n’y a pas une ligne dans Télérama ou Libération… » En effet, à travers son ouvrage, il pointe du doigt l’exception française qui « s’acharne à maintenir une ligne de partage entre l’art et le divertissement, à éviter le mélange des genres… ce sont les critiques et journalistes qui veillent au respect de cette frontière ». Une dénonciation des défenseurs du traditionalisme à la française ? Pas vraiment, une simple incitation à l’ouverture d’esprit vers d’autres horizons culturels, parfois plus populaires, mais miroir de notre société.
Le journaliste conclut sur sa vision de l’avenir : « J’imagine l’émergence des médias arabes et chinois. La France doit, elle, se diversifier grâce à ses populations issues de l’immigration, pour continuer à rayonner à travers le monde… ». Après avoir cité son homologue Alain Finkielkraut,  il fait ensuite référence à une chanson de Diam’s, Ma France à Moi…et si c’était ça le mélange des genres ?

Publié le 08/06/2010 Auteur : M.P

Mainstream, de Frédéric Martel, chez Flammarion (22,50 euros).


Mots clés : conférence