Bill Callahan fit partie de cette larme de fond qui refila le bourdon à un rock en pleine dépression lo-fi. Une discographie pléthorique plus tard, cette légende semble toujours gravir le même sommet. Tels ces cyclistes fans du Ventoux, il s’offre différentes voies pour arpenter la crête de la musique populaire américaine. Le ton est grave, avec Leonard Cohen dans la roue, Will Oldham en embuscade, Johnny Cash pour pousser dans les côtes et Skip Spence à la pharmacie. Parti de loin avec des concerts quasi autistiques, Bill Callahan a fédéré une critique bienveillante et un public loyal. Sans nous faire le coup de la chenille et du papillon, Bill Callahan a su faire aimer ce personnage sombre et caustique. Cette voix d’une autre Amérique vient de sortir un de ses albums les plus accessibles, le bien nommé Apocalypse. On ne se refait pas.
concerts
Bill Callahan : bonjour tristesse
Orphelin de Smog, Bill Callahan sème en solo d’attachants petits albums. Une carrière faite de pépites, entre les gravats et la cathédrale.
Publié le 16/05/2011
Bill Callahan
Jeudi 19 mai à l’Aéronef, 20h, 15/10€
Avenue Willy Brandt
Bill Callahan : bonjour tristesse
Bertrand LANCIAUX
Orphelin de Smog, Bill Callahan sème en solo d’attachants petits albums. Une carrière faite de pépites, entre les gravats et la cathédra...