25 ans à cultiver les jeunes pousses, à cueillir les artistes d'aujourd'hui !

Tout commence en 1829, le Botanique domine alors un domaine de plus de six hectares, devient plus tard Jardins botaniques de l'Etat, avec vocation de conservation, de recherche et de pédagogie autour des fleurs. En 1935, les jardins déménagent à l'extérieur de la capitale, le lieu « végète ». Jusqu'à une rénovation et une réouverture en 1984, comme lieu culturel : à l'Orangerie et la Rotonde, on écoute les jeunes pousses et les belles plantes de la musique, belge et internationale, dans l'ex-musée du bois, on expose des artistes en éclosion ou en explosion. 25 ans de découvertes fleurissent un parcours sans fautes de la salle bruxelloise.

« Bruxelles possède deux merveilles uniques au monde : la Grand'Place et le panorama du Jardin Botanique ». Depuis cette phrase de Victor Hugo, vieille de 150 ans, la capitale belge a bien changé et le panorama du jardin s'est ouvert sur immeubles, boulevards, rogné par l'avancée de la ville, mais conservant son emplacement, et son bâtiment principal, majestueuse verrière, lieu de science avant d'accueillir le centre culturel de la Communauté française. Au fil du temps, le Botanique s'oriente vers la musique, et accueille tous les grands groupes du moment, « notamment avec les Nuits Botanique en mai, festival essaimant à Paris, de plus en plus suivi par un public venu de pays divers », constate Pascale Bertolini de la communication. 15 ans d'existence, 40 concerts sur une dizaine de jours, Jane Birkin, Andrew Bird, Abd Al Malik, Cali, Mathieu Boogaerts, Anaïs, Toumani Diabate... Sans oublier l'excellente nuit belge où un seul ticket donnera accès à toutes les salles, avec « un côté très festif ! » Une bonne résonance aux 25 ans du lieu : les festivités pour marquer cette longévité « s'égraineront toute l'année ! » On peut citer l'expo en cours (jusqu'au 26 avril), d'un peintre belge majeur : Camille De Taye, dont les oeuvres, entre surréalisme et onirisme, inquiètent, surprennent, ne laissent pas indifférent. « On met les artistes belges à l'honneur » : près de 40 % des 450 artistes et groupes accueillis chaque année (220 concerts !) viennent de Belgique, on pourra ensuite (4 juin-16 août) voir Belgicum : plus de 100 photographies en noir et blanc du sud et du nord du pays, intemporelles, touchantes de Stephan Van Fleteren, dont une partie sera exposée dans le jardin, en accès libre : « les gens pourront ainsi voir notre travail librement, même s'ils n'ont pas l'habitude d'aller au musée. » Que souhaiter pour les 25 prochaines années ? « Continuer sur la lancée : des événements pour un large public, la découverte de jeunes pousses, le soutien aux artistes belges, et de la photographie », 30% des expositions étant dans ce domaine. « Et se faire connaître à l'étranger ! »