Les Gros patinent bien

C’est un vrai duo comme on les aime, façon Laurel et Hardy, qui repousse les limites du genre et ne se prend pas au sérieux. Pour le décor, un feu d’artifices de bouts de carton qui représentent ce qui est écrit dessus en feutre noir (une cabane, un palmier, un requin, un pays…) ; pour le propos, l’histoire d’un amerloque qui quitte les plaines du Grand Nord pour l’Espagne, maudit par une sirène pêchée par accident. S'en suit un road trip invraisemblable tantôt en patins ou à trottinette, tantôt à dos de baudet ou en avion cartonné, à la recherche de « l’amour toujours » ! Le plus incroyable est que l’on y croit dur comme fer, bouleversé par leurs aventures rocambolesques, attendri par leurs élans de tendresse, abasourdi par leur méli-mélo d’anglais à la sauce ketchup. Et quand l’un raconte, quasi immobile (Olivier Martin-Salvan), l’autre dégaine sa silhouette maigrissime, juste revêtu d’un maillot de bain noir (Grégoire Lagrange). Au désespoir de l’un répondent les mimiques énergiques de l’autre dans un délire que n’auraient pas renié les Monty Python !
Publié le 04/11/2022