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théâtre

La Contrebasse

La Contrebasse (2022)
Vous ne verrez plus jamais les musiciens d’orchestre du même oeil ! Bien moins connue que « Le Parfum », cette autre oeuvre de Patrick Süskind nous raconte le plongeon vers la solitude et la folie d’un contrebassiste. Instrument imposant et puissant, il est selon le musicien essentiel à tout orchestre digne de ce nom.

« De l’amour à la haine, il y a ma contrebasse... » Stéphane Alvarez, dans le rôle d'un contrebassiste en crise existentielle, nous décrit avec passion, le quotidien d’un musicien d’orchestre aux côtés de l'un des plus indispensable, mais ô combien encombrants, instruments. L’éloge de sa fidèle compagne laisse apparaître rancœurs et frustrations. Ironiquement, la raison de vivre de ce musicien devient celle de ses déboires, le faisant ainsi sombrer peu à peu dans une folie tordante. La rencontre avec ce contrebassiste à fleur de peau ne s’annonce pas de tout repos.

Bien moins connue que « Le Parfum », cette autre oeuvre de Patrick Süskind nous raconte le plongeon vers la solitude et la folie. Instrument imposant et puissant, il est selon le musicien essentiel à tout orchestre digne de ce nom. Il nous décrit avec passion les liens qui les unissent, humanisant à l’extrême l’objet musical de son désir. Mais on découvre au fil du spectacle que derrière cette fascination absolue, se cache une haine à l’encontre de cette contrebasse, encombrante et envahissante, car bientôt l’éloge pompeux laisse affleurer les frustrations et les rancœur du musicien et de l’homme. Peu à peu la haine d’abord refoulée de cette encombrante compagne s’exprime, se déchaîne et explose, jusqu’à la folie… En conclusion, Patrick Süskind dévoile avec ironie les dessous de la vie d’orchestre dans cette version finement dirigée et jouée par Stéphane Alvarez.

Publié le 05/05/2022