A Bordeaux, c'est une dizaine de performances qui investissent ses alcôves de pierre : formes miniatures, proximité (voire promiscuité) avec le public, pénombre, conduisent à l'écriture et au jeu de l'intime, du corporel. Ainsi les seins de Macha prennent la parole dans Vue du balcon, la compagnie du Chien dans les dents s'adresse à nos chers disparus dans Bermuda's Love. Mes pas captent le vent captent aussi la transformation d'un homme à travers un voyage initiatique dans la Russie glaciale, La Stabat Mater Furiosa pousse un chant de révolte tandis que dans Signé BZK, Barbara Drouinaud laisse libre à sa schizophrénie scénique en interprétant une pléthore de personnages pour un polar déjanté. Autant de créations qui correspondent au projet du festival : celui d’un espace de création théâtrale, libre et polymorphe.