62e2931281cbed0ba95bcde00bb3d46a484b0cbe
D24e58878c5cba5416d7ee2c82919c9d21b8bb7e
A331b2cf64ea67ade90932aa5e6b4aa9a99c6970
995a80404b467df6e2bae6414c48b5cf7b90800b
Fermer
cinéma

Parc

E9ce3f7df326ac1009056118e6a2200787bcecc2

Une banlieue résidentielle sur des collines boisées et paisibles. Dans l'une des vastes maisons qui la composent vit Georges Clou, mari et père de famille ordinaire. Il est heureux de la vie qu'il mène et ne comprend pas la soudaine apathie de son fils Toni. Reclus dans sa chambre ce denier se sent à l'écart d'un monde qu'il comprend de moins en moins. Dans le même temps, un nouveau propriétaire s'installe dans le parc résidentiel. Il s'appelle Paul Marteau, ne manque pas d'argent mais cherche sans cesse quelque chose qui lui échappe.

Loin d'un film classique qui prend le spectateur par la main pour le conduire de scène en scène jusqu'à une fin plus ou moins attendue, Arnaud Des Pallières fait plutôt le choix d'une démarche inverse, invitant son spectateur à partager une expérience narrative et cinématographique qui ne délivre ses clefs (et encore..) qu'à son terme. Jouant avec le temps, les personnages et les lieux, il met au point un jeu de piste tour à tour malicieux ou inquiétant, interpellant personnages et spectateur sur la richesse, la jalousie, la différence... Léchée, la réalisation contribue au sentiment de froideur et d'inquiétude avec lequel le cinéaste prend un malin plaisir à jouer, secondé par une voix off et les prestations d'un Jean-Marc Barr saisissant en homme d'une dérangeante perfection et de Sergi Lopez, père déboussolé et un peu inquiet devant ce voisin singulier. Voir le film d'Arnaud Des Pallières, c'est abandonner l'idée d'un cinéma simple et décrypté pour plonger dans un double portrait malin et cruel à la fois, reflet d'une certaine course à la perfection. La version européenne et bien moins lisse de l'American Beauty de Sam Mendes en quelque sorte.

Publié le 13/01/2009 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma